« Au rucher » 2018-09

Par Michel Smet

Avec septembre nous sommes en plein dans la mise en hivernage des colonies. Pour rappel, les traitements de longue haleine pour lutter contre la varroase ont commencé dès le retrait des hausses de miel d’été, c’est-à-dire vers le 15-20 juillet. Ce traitement de longue durée a pour but de « liquider » rapidement le gros paquet de varroas présents dans les colonies puisque pour eux, c’est l’apogée de leur développement en cette période de l’année. Ce « gros paquet » éliminé, ce sont ceux présents dans le couvain que nous devons absolument éliminer afin de permettre à la colonie de passer l’hiver avec si possible moins de 50 varroas présents. Nous savons tous très bien qu’éliminer ce vampire à 100 % est impossible, mais il nous faut absolument en réduire le nombre à sa plus simple expression. Cà, c’est le premier but du traitement. Le second but, c’est d’obtenir aussi vite que possible des abeilles en bonne santé qui pourront elles même par la suite, élever les abeilles grasses d’hiver au top de leur forme qui rejoindront le printemps 2019; car c’est bien là que le problème se situe: atteindre le printemps avec des colonies aussi saines que possible afin de réaliser un bon développement et une bonne récolte de miel. C’est pourquoi nous devons traiter nos ruches pendant 12 semaines en continu à partir de la mi juillet car les abeilles qui se trouvent à ce moment là dans les colonies sont fatiguées par la miellée d’été, ainsi que par les piqûres nombreuses leurs infligées par ces vampires affamés d’hémolymphe. Continuer la lecture

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Le mot du président 2018-09

Par Michel Smet

Chers amis et amies, en octobre prochain, nous serons appelés aux urnes afin de renouveler (ou pas) notre confiance aux élus. L’occasion nous sera donc donnée d’exprimer nos souhaits face aux différents enjeux de demain.

L’équipe sortante a-t-elle bien travaillé? A-t-elle été sensible aux différentes demandes des apiculteurs que nous sommes? Les aides promises ont-elles bien été remises aux ayants droit? Les projets de protection de nos abeilles sont-ils pertinents et durables pour les années à venir? La politique pratiquée actuellement va-t-elle dans le sens de nos jeunes qui ont soif de changement, de progrès pour un avenir serein et durable?

Toutes ces questions sont posées et mises à plat sur la table depuis de longues années. Les Avettes du Mont des Frênes ayant toujours voulu rester « apolitique », je vous laisserai la lourde tâche de répondre à ces questions avant de vous rendre aux urnes pour y accomplir votre devoir de citoyen, en sachant que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis!

Michel Smet

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Actualités apicoles 2018-07

Par Benoît Manet

Dans ce rapport particulier qu’entretiennent plantes à fleurs et abeilles depuis près de 100 millions d’années, chacune des parties a pu trouver utilité à ces échanges. Les plantes peuvent assurer leur reproduction grâce à des auxiliaires qui y trouvent une nourriture composée de nectar et de pollen. Le pollen intervient en tant qu’élément mâle devant aboutir jusqu’aux parties femelles incluses dans la fleur. Au sens littéral du terme, cette poussière est répandue ici grâce à l’intervention d’une série d’espèces pouvant être qualifiées d’acteurs transporteurs de pollen, c’est-à-dire au sens littéral des pollinisateurs. Continuer la lecture

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« Au rucher » 2018-07

Par Michel Smet

Une fois la récolte du miel de printemps terminée, l’apiculteur va récupérer un peu de temps et pouvoir s’adonner à cette passion sans cesse renouvelée qu’est l’élevage des reines. Pour rappel, c’est la reine qui fait la colonie! Donc, si la reine est de mauvaise qualité, il en ira de même des abeilles produites par elle. Par belle ou par laide, il nous faut donc autant que faire se peut avoir des reines de grande qualité dans nos peuples si on veut faire une récolte de qualité et digne de ce nom. Cà, c’est le premier point. Le second point, c’est le voisinage, qui a de grandes difficultés à admettre que les abeilles possèdent un dard et peuvent…..piquer. Il nous faut donc posséder des reines prolifiques mais également qui produisent des abeilles douces, et si possible peu ou pas essaimeuses, problème qui embête plus l’apiculteur que le voisin, mais dont il faut tenir compte. Tous ces critères passent obligatoirement pas un élevage de reines bien mené. Continuer la lecture

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Le mot du président 2018-07

Par Michel Smet

Nous y voici, nous y voilà!

Les vacances d’été commencent pour un peu tout le monde, sauf pour nous, apiculteurs qui resteront vigilants pour la récolte du miel d’été ainsi que le traitement de lutte contre cet ennemi qu’est le varroa.

Fin juin, nos élèves terminant leur cycle de deux années de cours ont passé leurs examens et sont à présent apiculteurs diplômés. C’est avec beaucoup de plaisir que l’équipe professorale a passé ces deux années à enseigner cette passion qu’est l’apiculture. Il faut rester confiant et se dire que le monde bouge, se rend compte que les abeilles sont indispensables à la survie, et que c’est pour cette raison que nos avettes n’ont jamais tant eu besoin de bergers pour veiller sur elles. Ces bergers, c’est notre école, entre autres, qui les forme, et toute l’équipe des Avettes du Mont des Frênes compte bien continuer dans cette voie.

Michel Smet

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Actualités apicoles 2018-05

Par Benoît Manet

La date du vendredi 27 avril 2018 restera marquée comme un tournant dans le devenir des insecticides néonicotinoïdes avec l’interdiction de 3 d’entre eux : l’imidachlopride, la chlothianidine et le thiaméthoxame.

Il aura fallu plus de 20 ans pour qu’enfin soit reconnue l’incidence majeure que ces produits occasionnaient aux abeilles 1. Dès 1994, des apiculteurs français avaient observé des troubles du comportement des abeilles au moment de la floraison des tournesols. Après enquête, il s’avère qu’un nouveau produit est utilisé. Ce produit, c’est le célèbre Gaucho, un insecticide issu d’une nouvelle famille de neurotoxiques. Encore fallait-il sensibiliser le monde politique et finalement trouver le relais nécessaire auprès du monde scientifique pour étayer les doutes et les transformer en preuves irréfutables. Tout au long de ce parcours, viendront les controverses à propos des facteurs induisant les mortalités. Le varroa sera bien souvent cité ainsi que le manque de savoir-faire des apiculteurs dans les modes de traitement utilisés. A la lumière de ce dossier, il est surtout apparu des lacunes dans les procédures d’évaluation des pesticides, notamment pour ce qui est de leur toxicité sublétale sur le modèle abeilles. Le mode d’application de ces nouveaux insecticides par enrobage des semences a éludé des tests la toxicité qui pouvait apparaître au niveau des larves, du comportement des nourrices et des butineuses, de la fécondité des reines et de la qualité des mâles, de la résilience des colonies sur le long terme. On se rend compte que ce mode d’application est particulièrement pernicieux dans la mesure où il vise une assurance tous risques pour la culture tout en dispersant dans les sols et l’eau autant de reliquats de cette protection trop parfaite. Continuer la lecture

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« Au rucher » 2018-05

Par Michel Smet

Les colonies qui sont à présent bien développées ont toutes les chances de produire une belle récolte de miel de printemps. Les deux semaines de fortes chaleurs ont fait « exploser » toute la végétation en une fois, ce qui n’arrange pas les affaires des apiculteurs. En effet, au lieu de floraisons successives et étalées dans le temps, nous sommes face à la floraison de toutes les plantes mellifères en même temps. Le creux de miellée sera donc, on mon avis, assez conséquent cette année sauf si les tilleuls et autres ronces fleurissent dans la foulée. Mais alors, il ne restera plus rien, pour ainsi dire, pour la miellée d’été qui risque bien fort de tourner court. L’avenir nous le dira mais…..

Dans les colonies, ces apports massifs de nectar et pollen ont boosté la ponte des reines et les colonies sont relativement fortes à présent. Attention à la fièvre d’essaimage qui guette les plus forts peuples. Continuer la lecture

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Le mot du président 2018-05

Par Michel Smet

Amis, amies, en cette fin avril, la décision de supprimer l’usage des néonicotinoïdes dans les cultures est tombée, même si certaines dérogations sont déjà introduites par les cultivateurs.

Ne boudons pas notre plaisir! Les choses commencent à bouger! C’est un bon début que nous, apiculteurs, attendons depuis …… vingt ans. Pourvu que les choses continuent à aller dans le sens de la suppression définitive de tous ces poisons que, finalement, nous retrouvons dans nos assiettes.

Les 2 et 3 juin prochains, votre ASBL ouvrira ses portes pour vous présenter la récolte du miel de printemps ainsi que le monde fascinant des abeilles. Nous comptons bien vous y voir nombreuses et nombreux.

Michel Smet

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Actualités apicoles 2018-03

Par Benoît Manet

Mais quelle mouche (à miel) a bien pu piquer ces deux chercheurs anglais au point de mettre le discrédit, une fois de plus, sur l’abeille mellifère. Elle constituerait un obstacle à la reconnaissance des pollinisateurs sauvages. C’est ce qu’ils affirment dans une tribune publiée dans la revue très cotée Science en janvier dernier 1. Relativiser le rôle de l’abeille en tant que pollinisateur, implanter les ruches en ville et les bannir des aires protégées, voici en substance ce qu’ils défendent au nom des pollinisateurs sauvages qui poursuivent un large déclin en toute indifférence. Si on peut les suivre sur une partie de leurs arguments, il est difficile de les rejoindre lorsqu’il considère l’abeille comme une espèce agricole entrant en compétition avec les pollinisateurs sauvages et leur induisant une série de maladies. Continuer la lecture

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« Au rucher » 2018-03

Par Michel Smet

A l’heure où j’écris ces quelques lignes, la neige tombe et des températures de moins 20 degrés sont annoncées. Dans quelques jours, nous serons en mars! Pas évident pour nos colonies de démarrer à élever les butineuses qui feront la récolte printanière dans quelques semaines. Question nourriture, certains peuples ont dû être pourvus d’un pain de candi car trop légers pour pouvoir atteindre la récolte des premiers nectars sans que cela pose problème. En effet, nous savons tous que la colonie en hivernage, et par grand froid, ne consomme finalement que peu de nourriture. Mais dès que la reine redémarre sa ponte, les consommations vont aller crescendo, que cela soit en matière sucrée comme en protéines, donc en pollen. Si tout le nécessaire se trouve dans la ruche, alors nous n’avons rien à craindre, du moins dans un premier temps. Il nous faudra tout de même contrôler tout cela régulièrement afin de ne pas être pris au piège du manque de réserves, et finalement, perdre la colonie par la faim. Le plus gros problème c’est que 10 colonies alignées dans un même rucher ne consomment pas toutes la même quantité de réserves. C’est donc par un soupesage comparatif que nous pourrons estimer qui doit recevoir un pain de candi de qui peut s’en passer. Comment s’y prendre? Plusieurs façons de faire se présentent à nous: si nous avons placé une feuille de plastique en dessous du couvre-cadres pour la mise en hivernage des colonies, nous pouvons alors intervenir sans causer de problème au peuple. Dans ce cas, je retire le toit de la ruche, ainsi que le couvre-cadres « rigide » en bois ou vitré, et je trouve l’endroit exact où se trouve la grappe d’abeilles par transparence au travers de la feuille plastique. Je réalise une ouverture dans le plastique à l’aide d’un cutter et je place le pain de candi à cet endroit, sur la grappe. Je retourne alors le couvre cadres en bois muni de ses lattes de pourtour et le replace sur la ruche. L’épaisseur de la latte de bois correspondant à peu près à l’épaisseur du pain de candi, cela ne pose pas de problème. Ceux d’entre vous qui travaillent avec un couvre cadres NICOT se retrouvent dans le même cas. Pas de problème donc. Cette façon de faire permet au candi d’être placé au plus près des abeilles, et de pouvoir être réchauffé à température de la grappe. Pour ceux qui ne se trouvent pas dans ce cas de figure, il leur faudra placer le pain de candi directement sur le trou de nourrissement prévu dans le couvre cadres. Inconvénient: il ne se trouve peut-être pas à l’endroit où se trouve la grappe d’abeilles et en plus, les abeilles doivent traverser l’épaisseur du couvre-cadres pour atteindre le candi. Bien moins évident donc! Continuer la lecture

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