« Au rucher » 2014-11

Par Michel Smet

Maintenant que vous connaissez la méthode d’élaboration d’un miel crémeux et tartinable, il va falloir se tracasser de le vendre. Là, tous les coups sont permis, si je peux dire, à savoir que toutes les méthodes d’approche de la clientèle sont bonnes. Certains d’entre nous vendront leur production sur les différents marchés locaux, d’autres en placeront dans les magasins tels que boucherie, boulangerie, etc…. Attention que dans ce cas, vous devez respecter les mesures imposées par l’Agence fédérale de sécurité de la chaine alimentaire (AFSCA), et surtout bien respecter la traçabilité de votre produit: étiquette mentionnant la date limite de consommation, le numéro de lot, l’origine du miel ainsi que les nom et adresse du producteur. Si vous faites du commerce, vous êtes commerçant. Si vous êtes commerçant, vous devez posséder un numéro de TVA et par là même, être repris dans la banque carrefour des entreprises. A bon entendeur donc.

Novembre

Novembre ensoleillé

Au rucher, en cette fin d’année, les nourrisseurs ont été retirés et soigneusement nettoyés et rangés. Les coussins d’hivernage sont mis en place sur les peuples afin d’éviter les déperditions de chaleur « par le haut ». Les tiroirs de fonds de ruches seront également remis en place ou pas, selon la méthode d’hivernage utilisée, tout cela étant une question de philosophie et d’habitude. Chacun hiverne ses colonies selon sa méthode, bien évidemment. Personnellement, je les hiverne à « échappement libre », sans les tiroirs. Cela évite tout excès d’humidité à l’intérieur du peuple, humidité qui est bien plus nocive pour nos avettes que le froid proprement dit.

Quand les froids hivernaux seront présents, nous ferons en sorte de ne plus perturber les peuples qui à ce moment ne réclament plus que du calme, afin de passer cette période critique de leur vie le mieux possible.

Dans l’atelier par contre, c’est la grande activité! Tout le matériel sera remis en état et apprêté pour le printemps suivant. Les blocs de cire fondus seront apportés au local des Avettes pour être gaufrés. N’attendez-pas la dernière minute car votre humble serviteur réalise ce travail à ses moments perdus (de plus en plus rares) et profite des longues soirées d’hiver pour effectuer cette besogne.

Si vous souhaitez augmenter votre cheptel l’année prochaine, c’est maintenant que vous devez retrousser vos manches afin d’apprêter tout ce dont vous aurez besoin en avril. Comme déjà dit, les abeilles ne vous attendront pas, et comme gouverner c’est prévoir….. il faut que tout soit fin prêt pour la grande miellée de printemps.
Si vous désirez transhumer vos colonies là où se trouvent les fleurs, c’est le moment de penser à construire une remorque sur laquelle vos peuples prendront place dès le début de la floraison du colza. Attention que vous devrez bien identifier les colonies comme le prévoit la loi. N’oubliez pas non plus de demander l’autorisation à l’exploitant de la terre en question d’y déposer vos ruches, c’est la moindre des politesses.

Les ruches nécessitant une bonne couche de peinture seront aussi traitées comme il se doit. Les cadres aussi seront filés avec du fil de 2 ou 3 dixième de mm en inox. Veillez à ne plus utiliser de fil en acier étamé qui s’abime très rapidement avec les différents traitements de lutte aux acides contre la varroase. Seul l’inox de bonne qualité convient à présent.

Il me reste à vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, une bonne année apicole 2015 et surtout, une bonne santé, clé de toute réussite.

Michel Smet

A relire: « Au rucher » novembre-décembre en 2013.

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