« Au rucher » 2013-01

Par Michel Smet

Par cette fin d’année 2012 particulièrement clémente, force est de constater que la présence de varroa dans les colonies est confirmée. En effet, on en retrouve une certaine quantité sur les plateaux, décédés de mort naturelle. La lutte reste de mise si l’on veut posséder des peuples sains pour la miellée de printemps qui sera vite à nos portes. Seules des colonies en bonne santé sont capables de réaliser des récoltes honorables. Il faut également les conduire correctement bien sûr! Mais cela est une autre affaire.

Hiver enneigé

Hiver enneigé

Notre préoccupation de ce début d’année sera donc de faire en sorte d’avoir le moins possible de varroas dans nos colonies. Pour ce faire, seul un traitement à base d’acide oxalique est possible. Il sera réalisé lors d’un après-midi calme et une température d’au moins 6 degrés. Bien préparé, ce traitement ne nécessite que quelques dizaines de secondes par colonie. Cela perturbe les abeilles me direz-vous; certes, mais c’est un mal pour un bien.

D’aucuns diront que la lutte contre le varroa est vaine et que réalisée ou pas, les peuples disparaissent quand même. C’est une façon de voir les choses, mais je reste convaincu que si la varroase est bien maîtrisée, et que les peuples ne sont pas exposés aux toxiques de l’agriculture, ils arrivent à prospérer et à produire des récoltes plus qu’honorables. J’en veux pour preuve les ruchers situés en zone forestière ou dans les endroits qui ne sont pas exposés aux toxiques, qui, si ils sont bien suivis dans le contrôle de la varroase, survivent et prospèrent. Il n’y a pas de miracle! Le gros problème est de trouver ces endroits paradisiaques près de chez soi. Pas évident! Et si, pour faire de l’apiculture, il faut délocaliser les ruchers à des dizaines de kilomètres de son domicile, le prix du kilo de miel risque d’atteindre des sommets insoupçonnés. Faudra-t-il en passer par là pour arriver à nos fins? Ce serait dommage, vous ne trouvez-pas?

En attendant, janvier et février seront les deux derniers mois de repos de l’apiculteur mais aussi des abeilles, qui commenceront leur développement dès le début de mars. Il nous faudra donc être fin prêt pour ce grand démarrage printanier dont nous reparlerons très bientôt.

Michel Smet

A relire: « Au rucher en janvier-février » en 2012

Ce contenu a été publié dans Actualités, Extraits de la revue. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.