Le mot du président 2013-05

Par Michel Smet

TestAchats-2013-03

Test Achats 2013/03

Amis, amies, apiculteurs(-trices),

Test Achats a fait fort ! Après analyse de plusieurs miels issus de différentes origines géographiques, leur conclusion est sans appel: les miels provenant de l’étranger seraient de meilleure qualité que les miels locaux.

Sur quels critères se base l’analyse? Les différents miels analysés ont été décortiqués de fond en comble. Normal me direz-vous. Mais là où survient le problème, c’est quand on retrouve des soit-disant traces de sucre dans les miels locaux en quantité infime. Toute personne s’intéressant à l’apiculture sait depuis longtemps que quand on prélève le miel hors des ruches, on doit, sous nos latitudes, remplacer ce miel par du sirop de sucre, et ce afin que les abeilles puissent passer l’hiver dans de bonnes conditions. Le printemps arrivé, le surplus de sirop de sucre issu de l’hivernage des peuples est normalement transformé en abeilles par les apports de pollen et l’entrain qu’ont les colonies à élever un grand nombre de butineuses pour réaliser la miellée de printemps. Lors de cet élevage massif d’abeilles, et des premières rentrées de nectar, il n’est pas rare qu’une infime partie du reste de sirop hivernal puisse monter dans la hausse à miel. Comme le veut l’adage, plus on cherche et plus on trouve, c’est bien connu.

Et les miels étrangers, me direz-vous? L’explication est simple: dans les pays chauds, comme le Yucatan, les colonies d’abeilles mellifères ne doivent jamais être nourries au sirop de sucre au vu des conditions climatiques qui permettent aux peuples de survenir d’une façon autonome à leur approvisionnement en matière sucrée. Le risque de retrouver des traces de sucre de nourrissement est donc nul. Ceci explique cela. Fallait-il lancer le discrédit sur les produits locaux de qualité? Honnêtement, je ne le pense pas. Ecologiquement parlant, une chose est sûre: le miel étranger engendre beaucoup plus de pollution lors de son importation que le miel local. Cà c’est une réalité vraie, pas une utopie. Le consommateur seul jugera.

Michel Smet

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