Par Michel Smet
En ce début d’année, alors que les températures sont et restent particulièrement douces, voir très douces, nous devons nous rendre à l’évidence: les pertes de colonies sont la préoccupation majeure des apiculteurs de nos régions. En effet, les colonies d’abeilles continuent à disparaître sans laisser d’explications qui tiennent la route.
Les meilleurs soins ont été prodigués aux peuples sous formes de nourrissement hivernal de grande qualité et de traitements efficaces contre la varroase. Rien n’y fait, les abeilles continuent à disparaître d’une façon soudaine et inexpliquée.

Un hiver trop clément
Une chose est certaine, la varroase est et reste pour moi le sida de l’abeille; elle ne tue pas directement l’abeille mais fait en sorte que toutes les maladies possibles et imaginables aient la possibilité de s’installer dans la ruche et de faire mourir ses habitantes. La lutte contre ce fléau doit donc être plus que jamais le souci principal de l’apiculteur qui doit, à tout moment de l’année, faire en sorte que ses colonies aient un minimum de ces « vampires » que sont les varroas. Il lui faut également créer des ruchettes capables d’hiverner et de prendre la place des colonies de production qui ne passeront pas l’hiver. L’éternel problème est que l’on ne sait pas dire à l’avance qui vivra et qui mourra et comme gouverner c’est prévoir, prévoyons!
En ce début d’année, par une température d’au moins 6 degrés, le traitement à l’acide oxalique contre le varroa sera la principale préoccupation de l’apiculteur, avec le contrôle des provisions. N’oublions jamais qu’un peuple consomme plus de vivres par température clémente que si le thermomètre descend sous la barre des 0 degrés. Les races, et même les différentes lignées au sein d’une même race, peuvent donner des abeilles qui consomment plus que d’autres, donc prudence et contrôle seront de rigueur en ce début janvier.
Pour le reste, la mise en ordre du matériel sera la seconde préoccupation de l’apiculteur en ces longs mois d’hiver. Pour rappel, ce n’est pas quand la ruche est ouverte que l’on doit se tracasser de savoir si on a de quoi la visiter, comme des cadres à bâtir, et autre combustible pour l’enfumoir. Une fois de plus, gouverner c’est prévoir! A bon entendeur.
Michel Smet
A relire: « Au rucher » janvier-février en 2013.