« Au rucher » 2012-11

Par Michel Smet

En cette fin d’année, les colonies mises en hivernage le mois passé, seront laissées à la plus grande tranquillité. Toute perturbation provoque la dislocation de la grappe ce qui induit des pertes d’abeilles par refroidissement. Le calme le plus absolu sera donc de mise au rucher.

Novembre

Un dernier rayon de soleil de novembre

Fin décembre, début janvier, alors que le couvain devrait être absent, le traitement de contrôle de lutte contre la varroase sera réalisé à l’aide d’acide oxalique dissout dans du sirop léger. S’il est vrai que cette opération est dérangeante pour les abeilles, elle est cependant indispensable si l’on veut être certain de l’efficacité du traitement effectué au mois d’août. Le traitement sera effectué dans l’après midi d’une journée ensoleillée par une température d’au moins 6 degrés. Le toit de la ruche est ôté, les coussins isolants de même, et le couvre cadre décollé avec prudence. La quantité de traitement sera préalablement tiédie et versée sur les abeilles occupant les ruelles entre les cadres à l’aide d’une seringue ou d’un biberon spécialement conçu pour cet effet. Il ne faut que quelques secondes pour réaliser le tout. La ruche sera refermée dans les règles de l’art et l’isolation et la toiture replacés dans le calme. Ce check up nous renseigne sur le nombre restant d’acariens et sur l’efficacité du traitement d’août. Pour rappel, le nombre d’abeilles dans la ruche en hiver ne fait que décroitre du fait de l’absence de ponte de la reine. Le nombre de varroas, lui, reste quasiment stable ou à peu près. On se retrouve donc avec un nombre stable de varroas sur une quantité de plus en plus faible d’abeilles. Inutile de vous faire un dessin pour vous expliquer les conséquences fâcheuses qu’entraine cette situation. Les abeilles qui sortiront de l’hiver seront mutilées et enclines à choper tous les virus et autres maladies possibles et imaginables. Très important donc que ce petit traitement vite fait!

Pour le reste, si pas encore fait, les cadres devant l’être, seront fondus sans plus attendre. Gare à la fausse teigne! Ils seront ensuite lavés et séchés comme déjà décrit précédemment. Si des travaux de peinture doivent être exécutés sur des ruches vides, ils seront réalisés en atelier, ainsi que la remise en ordre des cadres et de tout le matériel. En effet, ce n’est pas lors de la première visite printanière que l’on doit se tracasser de tout cela! Mieux vaut prévenir que guérir. En un mot comme en cent, tout sera remis en ordre pour le début du printemps, les cires seront portées au gaufrage, et si l’on vise une quelconque expansion de l’exploitation, le nouveau matériel sera acquis pendant la période hivernale.

Portes ouvertes 2012

« Au trou de vol », un classique par H. Storch

Profitez également des longues soirées d’hiver pour lire quelques bons ouvrages traitant de l’apiculture. On n’en connaît jamais assez!

Internet peut aussi nous renseigner sur l’évolution des différents traitements de lutte contre ce fléau qu’est la varroase. Il faut absolument maitriser ce problème du mieux que l’on peut si l’on désire parvenir à une apiculture qui tienne la route.

Michel Smet

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