Par Michel Smet
Cette fois, c’est parti! Le printemps tant attendu est à présent à nos portes. La visite furtive des colonies sera réalisée dès que possible par une température clémente. Cette visite aura comme objectif de contrôler la présence suffisante de nourriture dans les peuples jusqu’à la grande visite de printemps, lors de laquelle la colonie sera démontée de fond en comble en vue de son nettoyage complet.

Saule marsault au mois de mars
Si la nourriture est présente et visible par un simple coup d’œil par le dessus, tout va bien. On peut directement replacer le couvre-cadres et l’isolation supérieure de la ruche qui est plus que jamais indispensable car l’élevage a repris au sein de la colonie et la température intérieure de la grappe est à présent de 35 degrés.

Candi en fin d’hiver
By Philippe Bajoit [CC-BY-NC-3.0]
Pour ceux qui pratiquent la stimulation de printemps ou spéculative, à condition que la nourriture soit présente (on ne stimule jamais une colonie qui a faim), on place le nourrisseur sur la colonie et on distribue un sirop léger en petite quantité qui simulera une miellée et incitera la reine à pondre davantage. S’ensuivra un élevage accru de jeunes abeilles qui seront devenues butineuses lors des grandes floraisons printanières. Devrait suivre une récolte plus importante de miel, si la fièvre d’essaimage ne s’empare pas des peuples.

Miel en haut des cadres
By Philippe Bajoit [CC-BY-NC-3.0]
Votre petit matériel de visite sera aussi nettoyé et fin prêt pour réaliser la visite des ruches, cela va sans dire. Quelques cadres de cire gaufrée seront également prêts. Pour les apiculteurs qui travaillent avec des divisibles, ils intercaleront un ou deux cadres bâtis provenant des hausses de l’année précédente dans lesquels la reine ira pondre sans délai. C’est à mon sens, l’avantage incontestable des divisibles: on dispose en tout temps de cadres bâtis prêts à être pondus.
Bref, ce début de printemps sera principalement consacré au développement des colonies en vue de réaliser une miellée correcte. Dans bien des régions, la miellée de printemps représente le plus gros apport en miel de l’année. Il s’agit de ne pas rater son coup! Les peuples doivent être fin prêts. A vous de vous y atteler!
Michel Smet